Bazzarville

Publié le par dcc-lepoolauxboeufsdor.over-blog.com

Des bruits de marteau et de ferraille raisonnent sous nos pieds …« Nous avons un problème, les mécaniciens sont en train de le résoudre. Ensuite, nous mettrons du carburant. Je ne peux pas vous dire quand nous allons partir. » Le commandant de bord n’est pas très rassurant, mais personne ne s’affole.

 

1h30 puis 7h45 de vol plus tard…

Atterrissage de nuit, presque pas de lumière sur Brazzaville, un peu plus sur Kinshasa juste de l’autre côté du fleuve.

On pose le pied sur le tarmac. Au pied de la passerelle attendent quelques personnes avec des pancartes, certain sont accueillis dès leurs premiers pas sur le bitume et partent en voiture. Nous prenons le bus jusqu’à un hangar où l’on peut à peine lire, pour cause de néons défectueux «  Aéroport international de Maya Maya, Brazzaville ». De nouveau, à l’entrée du terminal, une foule de personnes attend les nouveaux arrivants, mais toujours pas de pancartes avec nos noms. Vient ensuite la douane, et les policiers qui arrivent on ne sait comment à différencier les nouveaux arrivants des autres, qui vont et viennent entre les guitounes.

« Coopérants », le mot magique pour passer partout !

Derrière les douanes, LE tapis roulant pour les bagages. Sur le côté, la seule sortie du terminal : une porte, maintenue fermée par la sécurité, derrière laquelle s’agglutinent des gens qui veulent entrer.

Aurélien cherche à récupérer les bagages, mais comment les gens font-ils pour sortir ? Quelle est la prochaine étape… Les autres blancs de l’avion sont déjà accompagnés par des congolais qui s’occupent de tout pour eux.

Bon, on va déjà récupérer les bagages, puis on se débrouillera pour appeler, visiblement, ils ont oublié de venir nous chercher… Un premier tour de bagages arrive, et LA porte s’ouvre alors. Arrivent un tas de gens, certains avec des chariots. Le bruit de fond n’est plus un bruit de fond, il commence à faire bien chaud (35 degrés bien moites), les gens trouvent les personnes qu’ils sont venus chercher, mais toujours personne pour nous…

Ca y est, on récupère nos bagages, presque les derniers. Un de nos sacs à dos n’est plus emballé de son plastique, ils ont dû être bien déçus, il était bourré de bouquins.

« Bon, on fait quoi ?

-          Non merci, on n’a pas besoin de porteur.

-          On appelle ?

-          Non merci, on n’a pas beaucoup de bagages, on n’a pas besoin de porteur.

-          ça marche pas…

-          Non merci, pas de porteur

-          Attends, je vais voir comment c’est à la sortie

-          C’est bon, y’a encore une salle avec des douanes

-          On y va

-          Non merci, pas besoin de porteur »

« Vous avez quoi dans cette valise

-          heuu…des habits.

-          Vous faites quoi ?

-          Une coopération en agronomie

-         

-          On travaille dans l’agriculture

-          C’est bon, vous pouvez y aller »

 

On est entraîné vers la vraie sortie, sur le parking, et là, une pancarte « JULIEN PAULINE ». C’est pour nous ! Gilles, Blaise et Brice nous font monter dans le pick up.

Gilles : «  passe donc par la corniche, on va leur montrer Kinshasa. Et puis roule moins vite, tu sais à combien on est limité en ville ? »

Blaise (le conducteur) : « Je suis qu’à 70, on est limité à 60, 70, nan ? »

Gilles : « 50 ! »

Fou rire, l’ambiance est détendue.

 

On arrive dans une cours, dîner à la lampe à pétrole : il manque une phase à l’électricité, normalement triphasée. Il est déjà 21h.

Safou en entrée : sorte de patate avec un gros noyau, très surprenant dans le noir, avec un goût d’avocat citronné. Il s’avérera le lendemain que c’est violet.

On tente le manioc cuit à l’eau. Mauvaise idée, c’est immangeable. On va attendre un peu avant de vouloir tout goûter. On sera plus prudent le lendemain, on va y aller tranquillement avant de goûter toutes les spécialités du coin.

 

Enfin, petite douche et au lit !

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